P Y R U S — (100%)

Pyrus n’est aveugle qu’à moitié. La génétique a voulu que sa jumelle porte complètement le fardeau. ✕ Il voit seulement du côté droit et perçoit mal les formes de loin. ✕ Il se caractérise davantage Prosodien que Prosopéen bien qu’il ait toujours vécu dans sa cité de naissance. ✕ Sûrement dû au fait qu’il ait passé plus de temps avec sa mère, Prosodienne de naissance, lui ayant transmis l’attachement à cette terre, ce peuple. ✕ Enfant métisse, il est cependant un peu plus sombre que sa jumelle. ✕ A déjà été plusieurs fois à Prosodie et a eu du mal à revenir dans ces souterrains une fois l’île quittée. ✕ Pyrus il se sait naïf dans ses désirs. Il aimerait rendre leur terre aux Prosopéens, faire en sorte que les Prosodiens cessent de vivre en pestiférés. ✕ Il a Syllabe en horreur, têtu bête et craintif qu’il est. ✕ Est devenu Milicien en espérant pouvoir faire quelque chose de bien. Mais avant tout pour faire la nique à Syllabe, soyons honnêtes. ✕ Aboie comme une peste mais possède des desseins débonnaires inassumés. ✕ Impatient s’agaçant en brassant l’air. ✕ Pyrus, c’est le meilleur ami de l’homme. Fidèle, loyal. ✕ Avenant malgré tout. ✕ Souffle, soupir beaucoup lorsque cela concerne Colchique. La jeune fille est dans son monde et Pyrus s’inquiète constamment. S’il peut voir, il imagine mal le monde dans lequel elle évolue. ✕ Ils possèdent un langage propre à eux. ✕ Pyrus est connu pour être quelqu’un qu’on aimerait pas se mettre à dos. Il a du temps à tuer, alors, le passer à rendre la vie de quelqu’un impossible n’est pas un soucis pour lui. ✕ Sait bien qu’il ne peut rien faire seul. En duo avec sa jumelle depuis la naissance, il a mit un certain temps à parler aux autres, à s’y mélanger. Encore aujourd’hui il possède des difficultés à communiquer et des réticences, qu’il tente de balayer de par son rôle dans la Milice. ✕ Peut parfois bégayer, buter sur les mots lorsqu’il est en colère. ✕ Est un fervent utilisateur de sa pierre.

Une épreuve, un événement important, quelque chose qui se devait d’être palpitant. Mais qui avant tout, nourrissait tes projets, ta propre fierté. Les racines prises dans ton égocentrisme, tu te refusais à échouer. Vous étiez un petit groupe et bien que la communauté due primer sur l’individu, ton regard invalide s’était constamment centré sur ta jumelle. Tu découvrais le départ des uns et des autres, bien après le reste, enfermé dans ton monde. À te demander combien de temps il vous faudrait, à quoi cela allait ressembler, si vous seriez récompensés.

Ta bulle de confort s’est éclatée le septième jour, comme si chaque nouveau levé avait sa peine, sa plaie. Tu te pensais impénétrable, mais la panique t’as saisit, t’as serrée la trachée lorsque dans ta vision un élément manquait. Jumelle introuvable, partie gambader tandis que ton esprit se décomposait. T’as tenté de te raisonner, t’as pensé partir, faire demi-tour, alors qu’au loin se dessinait la fin de ce pénible séjour.

T’as lutté contre la culpabilité lorsque tu t’en es allé en direction de ce que tu désirais. En cette dernière journée, t’étais prêt à tuer. Cette humeur massacrante qui te faisais exploser, ce regard mort implosant la volonté des téméraires. Tu t’en voulais à toi, aussi à elle. Et t’espérais ne pas te tromper, lorsque tu te répétais en comptine continue, qu’elle finirait par revenir.

Aux pieds de la Tour, tu t’es enfin reposé, l’objet de ta hargne entre les doigts. Tu t’es assis, la nuque courbée, t’as sombré dans un demi-sourire satisfait. Parce que si les autres pouvaient se féliciter, rentrer, toi dorénavant, tu attendais. Le retour de la jumelle, de celle qui se devait de revenir.

Et puis tu l’as aperçu.
Alors tu as crié son nom, dans une sorte d’unisson.



citrine — Pyrus, il attire la lumière, c'est une sorte d'aimant solaire. Il la conserve en lui, comme une sorte d'énergie. L'ironie est pourtant qu'il vit dans les souterrains, le forçant à régulièrement remonter ou bien à chopper d'une fissure éclairée, de quoi réchauffer ses veines glacées. Lorsqu'il n'est pas lampe torche humaine ou bien phare dans la nuit, lorsqu'il se veut sur la défensive, il éblouie, aveugle. Il n'y a rien de réellement agressif en lui, l'on pourrait dire que la lumière n'a jamais tuée personne et cela serait vrai. Pourtant, en tant que pâle copie d'un astre, Pyrus se venge. Éblouir, éclater les rétines d'autrui afin de faire voir au reste un monde d'ébène éternel. Aveugler temporairement ou sempiternellement.