La nuit portait son long manteau brillant, elle était couverte de paillettes et affichait un grand sourire. Il faisait pourtant sombre malgré la lumière qu’elle infligeait, de ces milles et une lumières. La lumière de lanterne, elle, était plus rassurante. Elle dansait, on aurait dit qu’elle tentait de s’échapper de sa cage vitrée. La flamme enfermée qui bouillait entre les vitres fermées de l’objet laissait un peu plus entrevoir les formes et les objets dans l’ombre. Cependant, il n’y avait aucune trace de l’animal recherché, aucun bruit si ce n’était le souffle du vent qui le narguait.
Sa seule compagnie, elle s’était enfuit. Il ne lui restait que pour compagnons sa lanterne et son large bâton.

Punk s’était enfuit. Il y avait eu un grand bruit, un grand fracas, et le chien se dirigea vers celui-ci. L’hermite voulait bien se laisser guider jusqu’à lui, mais aucune trace, rien que ses aboiements qui finirent par se taire, se coucher, comme les derniers rayons du soleil. Maintenant, tout était si sombre, tout était si froid, parce qu’il n’y avait plus personne autour de là. Plus personne d’aimable et d’aimante, puisque pour lui ce chien n’était pas qu’un simple animal. Puisque pour lui, c’était l’ami le plus fidèle qu’il avait eu jusqu’à présent…
Alors derrière sa capuche et l’ombre se dessinait la frustration et la peur.

Continuer à chercher ainsi, l’Hermite l’aurait bien fait encore à s’en déchirer les pieds, cependant cela faisait des heures que Punk n’était plus là. Et bien que l’oracle ne partirait pas sans l’avoir retrouvé, il se décida à rentrer à l’auberge la plus proche. L’individu se décida à prendre une chambre et resta dans une pièce animée, indécis. Il ne trouverait pas le sommeil, selon lui, de toute façon. Il alla donc se réfugier dans la zone de restauration où se trouvait alcool, nourriture, et compagnie. Il y avait quelques voyageurs, comme l’Hermite. Ce dernier prit une chaise et commanda un liquide alcoolisé dans lequel il n’osait plongeait ses lèvres l’esprit embrouillé par la perte de Punk. L’ambiance était arrosée, et la chaleur glissait dans la pièce crépitant sous les rires de chacun.

Ses mains couvertes de bandages étaient posées sur la table, et son regard vide et caché par sa large capuche observait les jeunes et beaux gens. Ceux qui n’avait pas été abimés par le temps ni par les batailles, ceux qui avait encore le coeur tendre… Alors il bu une première gorgée en priant intérieurement que la créature poilue refasse surface dans toute sa grâce.